lundi 20 septembre 2010

Découvrez le nouvel espace vidéo du blog usagersgares

Le Comité des usagers de l'ouest francilien présente son nouvel espace vidéo : VIDEO.USAGERS.SNCF



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vendredi 30 avril 2010

Article du Journal Du Dimanche du 25 avril 2010

Paris-Mantes, l'insécurité ordinaire

Réputée "dangereuse" certains jours, la ligne J de la SNCF a dû recevoir des renforts. Usagers, médiateurs et contrôleurs témoignent.

Samedi soir, gare Saint-Lazare, dans l’avant-dernier wagon du Paris-Mantes de 20 h 20. Joss, vendeuse dans un magasin de chaussures du 16e, y retrouve d’autres habitués. Ils voyagent ensemble. Joss plaisante avec Awa, Hervé, Sophie et Rosana, tous employés dans des boutiques parisiennes. Parfois, ils sont douze à se serrer sur deux carrés de quatre places. "En groupe, on fait la force", dit Joss, qui emprunte cette ligne depuis neuf ans. "Nous sommes fatigués, irritables, et on n’a pas envie que l’on nous nargue avec de la musique à fond ou de la fumée de shit." Hervé a déjà été racketté une fois, les femmes ont été agressées verbalement plusieurs fois. Joss choisit de partir le soir, pour prendre un train direct : c’est plus rapide et plus sûr. Car les trains omnibus des lignes Saint-Lazare-Mantes par Poissy et Conflans sont jugés "dangereux" le mercredi, le samedi et pendant les vacances scolaires par les syndicats de cheminots. "C’est le Far West dans certains trains du week-end", reconnaît Philippe Guiter, conducteur et secrétaire fédéral de SUD-Rail.

Le 13 mars dernier, un groupe de sept contrôleurs était pris à partie par des voyageurs juste après la gare de Mantes. C’était un samedi après-midi. Contrôlé, un passager de 23 ans sans ticket s’énerve, sort un couteau et rameute d’autres jeunes. Les agents de la SNCF se retrouvent face à une trentaine de personnes qui veulent en découdre. Deux contrôleurs ont les mains lacérées de coups de couteau, trois autres sont frappés. La station suivante, la police intervient et arrête plusieurs personnes. L’auteur des coups de couteau sera condamné en comparution immédiate à deux ans de prison ferme. Les contrôleurs sont en arrêt maladie.

Les CRS opèrent sur des portions jugées sensibles

Un mois après cet incident violent, deux compagnies de CRS sont en renfort sur le secteur. Elles opèrent sur des "zones", des portions de trajet ciblées comme sensibles : Mantes, Les Mureaux, Conflans, Houilles, Chanteloup-les-Vignes… Les contrôleurs agissent en liaison avec la police ou la « Suge », le service de surveillance générale de la SNCF. Mais ce dispositif est temporaire. Il prendra fin dans quelques semaines. Mercredi dernier, c’est précisément en gare de Houilles que le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé son « plan national de sécurisation des transports », qui comprend un déploiement de la vidéosurveillance. Sur les 89 gares de la zone Paris-Saint-Lazare, la moitié est déjà équipée de caméras.

Le directeur du Transilien de Paris-Saint-Lazare, Guillaume Ancel, souligne que les "agressions avec acte de violence sont stables", de l’ordre d’une quarantaine en 2008 et en 2009. Pour un trafic de 230.000 voyageurs par jour sur la ligne J, la moitié du trafic de tout Saint-Lazare. Pour les syndicats, le bilan est différent : « On juge qu’il y a une dégradation depuis quelques mois », affirme Pascal Blondiaux, secrétaire régional CFDT. Sa confédération dénombre bien une quarantaine d’agressions physiques d’agents sur Paris-Saint-Lazare en 2009, mais en déplore une dizaine pour les contrôleurs et trois pour les conducteurs sur les seuls trois premiers mois de 2010. "Sans compter les agressions verbales, les insultes, les crachats, en hausse exponentielle. Sur cette ligne, il y a une volonté de s’en prendre à toute personne qui symbolise l’autorité."

Tous les ans, 2.000 alarmes tirées, dont 80 % sont de la malveillance

Sur la ligne J, les violences dues à des bandes "se développent depuis six mois", estime Olivier Gendron, de la CGT. Le 3 avril, une bande d’Achères se rendant à la Défense est interceptée à Houilles : douze personnes armées de béquilles et de matraques sont arrêtées. Le 8 avril, en gare des Mureaux, autre arrestation de sept jeunes par la BAC. Lundi 19, trois jeunes sont arrêtés à Mantes après la brutale agression d’un passager sur un omnibus Paris-Mantes.

Au phénomène des bandes s’ajoute le ras-le-bol des usagers. "C’est tendu, ajoute Olivier Gendron, les gens en ont marre. Les retards leur pourrissent la vie et c’est le cheminot qui “mange”." Un contrôleur de Mantes en « mission de visibilité » avec quatre collègues – l’équipe observe mais ne contrôle pas – témoigne : "Même les cols blancs sont susceptibles de péter les plombs. Un collègue a reçu un coup de tête d’un homme de 50 ans pour l’avoir heurté sans le faire exprès avec son sac de contrôleur. Il n’y a pas une journée sans altercation."

Musique à fond sur le téléphone portable, fumée de cigarette, insultes… Les incivilités nourrissent ce climat de malaise. Jessica, 22 ans, étudiante, prend le Paris-Mantes régulièrement le week-end pour voir sa famille et assure pouvoir « compter sur les doigts de la main les fois où ça s’est bien passé ». Elle n’a jamais été agressée physiquement, mais vit mal les menaces, les intimidations du style « je vais revenir avec ma bande, tu vas voir ». Les 2.000 tirages d’alarme annuels – à 80 % de la malveillance, et à 20 % des appels de détresse – retardent les rames et exaspèrent les voyageurs. Les tags sur les trains et les bâtiments ont cependant diminué de 60 % en 2009, grâce à la mise en place de capteurs qui signalent toute intrusion dans les hangars.

Une quarantaine de médiateurs travaillant pour une association sont aussi présents sur les trains de la ligne J, lors des sorties de jeunes vers Paris et au retour, pour discuter avec eux, essayer de calmer le jeu. Et Didier Durand, agent SNCF chargé de la prévention dans les établissements scolaires, intervient devant les élèves, du primaire au lycée. Jeux de rôle, petits films sur lesquels les jeunes sont appelés à réagir, visite de gares. "Nous sommes un frein aux incivilités, pas un coup de baguette magique." Depuis peu, il doit faire face à des vidéos postées sur Internet : des défis montrant des jeunes montant sur les toits de train. "On leur explique que s’ils veulent faire pareil, ils se tuent à coup sûr."

Louis Gomez, habitant à Bonnières et président du Comité des usagers de l'ouest francilien, se dit favorable à cette médiation-prévention. Cette "réhumanisation" passe aussi par le retour d’agents dans les gares, qui, selon lui, "sont fermées à certaines heures". Louis Gomez estime, que "la première attente des usagers, c’est l’amélioration de la régularité, des trains moins sales et une meilleure information. L’usager se sent méprisé. Nous demandons un plan d’urgence pour Saint-Lazare." Ces douze derniers mois, la délinquance est en hausse de 2,17 % sur l’ensemble des réseaux ferrés d’Ile-de-France, selon le ministère de l’Intérieur.

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Emission radio "La BAC" du 23 mars 2010 sur LFM : la sécurité dans les transports

Dix jours après l'agression de 5 contrôleurs en gare de Villennes sur seine à bord d'un train Transilien, qui avait conduit à un mouvement spontané le dimanche 14 mars, LFM, la nouvelle radio de Mantes la Jolie a décidé de consacrer une de ces émissions aux problèmes de sécurité dans les transports, notamment sur les lignes Paris Mantes via Poissy et via Conflans Sainte Honorine. Etaient conviés à cette émission : Laetitia, contrôleuse SNCF, mesdames Bermont et Barbier du Comité d'Usagers de la Rive Droite, et Franck Menant, membre du Comité d'usagers de l'ouest francilien, et responsable de la gare de Bréval. Nous vous proposons de découvrir l'émission ci-dessous.

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

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Article du Courrier de Mantes du 17 mars 2010

Les usagers SNCF du Mantois meuglent leur colère

Les voyageurs de la ligne Oissel-Paris ont organisé une manifestation pacifique à leur descente de train à Paris.

8 h O8 jeudi dernier. Le transilien en provenance de Oissel et desservant les gares de Bonnières, Rosny-sur-Seine et Mantes la Jolie entre en gare de Paris-Saint-Lazare. A l'ouverture des portes, les rames déversent sur les quais des centaines de voyageurs. La plupart arbore des masques de vache. L'idée ? Montrer et faire entendre leur colère à la direction de la SNCF lors de ce happening un peu particulier, organisé par quatre associations d'usagers du Mantois.

C'est donc quasiment un millier de voyageurs qui descendent du train en meuglant. « Nous avons souhaité par cette opération pacifique montrer notre ras-le-bol. Nous sommes tous les jours transportés comme du bétail », évoque Louis Gomez du comité des usagers de l'ouest francilien. Ses arguments, il les déballe avec force : « Nous voyageons dans des conditions inacceptables. Depuis 5 ans, nous assistons à une aggravation des conditions. Cette ligne est aujourd'hui complètement saturée et nous ne pouvons plus continuer comme ça » , poursuit Louis Gomez.

Le trajet vers Paris devient un véritable enfer. Les voyageurs qui montent dans les rames au départ du train occupent les places assises, mais à chaque arrêt, les rames deviennent trop petites pour contenir le flot de voyageurs. Résultat, les travailleurs parisiens sont entassés comme dans le métro à l'heure de pointe. Sans parler des retards qui sont récurrents. « Nous essayons de soumettre des propositions à la SNCF, mais pour faire avancer les choses, nous souhaitons avoir un seul interlocuteur pour la ligne. Cela faciliterait le dialogue », explique Louis Gomez.

Une voyageuse accuse

« Aujourd'hui, j'accuse la SNCF d'être fautive du grand stress des usagers, qui peuvent en plus de perdre leur crédibilité auprès de leurs employeurs à cause de retards répétitifs et de fatigue supplémentaire ». Ces quelques mots figurent en conclusion d'une lettre rédigée par Nathalie Lesieur, une usagères excédé après avoir fait le voyage de trop dans des conditions plus que douteuses. « Il existe une nouvelle mode de pratique, détaille-t-elle dans son courrier adressé au service Relations clients de la SNCF : le raccourcissement de la longueur des trains. Résultat, les trains arrivent à Mantes la Jolie bondés et nous sommes obligés de voyager debout et pratiquement aussi serrés que dans les métros, mais pour 40 minutes de trajet environs ». Selon ses dires, « le manège » se reproduit le soir au départ de Saint-Lazare. « Si nous ne sommes pas les premiers à monter dans la rame, nous restons en otage sur le quai car il n'y a plus de place et nous sommes contraints de prendre le train suivant ». Un train qui ne part souvent que 20 minutes après. Elle rappelle également que pendant la période de grand froid, les usagers ont été habitués « à voyager sans chauffage, cette option étant apparemment inexistante ou défectueuse dans ces fameuses rames neuves et confortables que la SNCF coupe en deux pour obtenir plus de train à faire rouler »...

« Avant que l'exaspération des usagers devienne un jour débordante », Nathalie Lesieur demande, au terme de son courrier revendicateur à la SNCF « d'assurer son rôle de service public et d'améliorer au plus vite les conditions de voyage de ses clients, obligés de prendre quotidiennement le train pour se rendre à leur travail ». Sera-t-elle entendue ?

Céline Evain

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vendredi 12 mars 2010

Reportage France 3 Haute-Normandie sur l'opération MEUH!

Extrait du journal télévisé de France 3 Haute-Normandie du jeudi 11 mars 2010, relatif à l'opération Meuh organisée par l'AAU-PSL.
Images cFrance 3 Normandie - A la Une des journaux 12/13 et 19/20



Vidéo envoyée par vernontraindevie.

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Article du journal gratuit Métro du vendredi 12 mars 2010

Des Trains bétaillères

Plusieurs centaines de voyageurs de la ligne Rouen-Vernon-Mantes-Paris-Saint-Lazare ont débarqué hier matin de leur train, affublés de masques de vache, à l'initiative de quatre associations d'usagers, pour dénoncer la dégradation de leur ligne. Elles demandent à la SNCF de déconnecter le trafic de grande banlieue de celui des grandes lignes, une meilleure information et une meilleure gestion des incidents. Selon elles, la ligne, qui voit passer chaque jour 50 000 personnes, a cumulé sur un an 72 trains supprimés, 346 retards et 116 heures et 28 minutes de retard.

Retrouvez notre reportage à la gare Saint-Lazare. (Voir ci-dessous).

Usagers de Saint-Lazare: "Nous ne sommes pas du bétail"

Des centaines de voyageurs de la ligne Rouen-Vernon-Mantes-Paris ont débarqué ce matin sur le quai, affublés de masques de vache pour dénoncer leurs conditions de transport.

Paris Saint-Lazare, 8h08, ce matin. Un train surchargé en provenance de Rouen via Mantes déverse ses passagers. Un bon millier de personnes qui, ce matin, ont presque toutes revêtu un masque de vache et avancent sur le quai en beuglant joyeusement de concert.

Ces usagers, qui viennent de Rouen, de Vernon ou encore de Mantes-la-Jolie, apprécient tout particulièrement l'opération concoctée par quatre associations de voyageurs d'Ile-de-France et de Haute Normandie regroupées dans l'Assemblée des associations d'usagers de Paris-Saint-Lazare. Sur les pancartes brandies, on peut lire "Usagers de Paris-Saint-Lazare en colère", "Nous ne sommes pas du bétail" ou encore "Vernon à 45 minutes de Paris, c'est possible".

Par cette opération pacifique, les associations veulent alerter une fois de plus la SNCF sur la dégradation continue de leurs conditions de transport sur cette ligne fréquentée chaque jour par 50.000 voyageurs. "En cinq ans d'observation de cette ligne, on se rend compte que les créneaux où la situation est correcte sont de plus en plus courts, tempête Louis Gomez, président du Comité des usagers de l'ouest francilien. Le matériel et les infrastructures sont vétustes, la ligne saturée, et il suffit qu'un train soit en retard pour qu'il y ait un effet boule de neige. L'investissement a trente ans de retard et il n'y a eu aucune anticipation".

Sur un an, le comité de Mantes a ainsi dénombré 72 trains supprimés et 346 en retard, avec un cumul de 116 heures et 28 minutes de perdues. A Vernon, les retards cumulés pour chaque usager atteindraient 9h28 sur le seul mois de décembre et 5 heures en janvier.

Selon les associations, outre la vétusté et le manque de matériel roulant, le passage au cadencement et les arrêts supplémentaires dans les gares d'Ile-de-France depuis fin 2008 ont aggravé les retards.

"Nous faisons des propositions et des diagnostics mais la direction de la SNCF ne nous entend pas, poursuit Louis Gomez, qui réclame notamment un interlocuteur unique au sein de l'entreprise publique de Paris à Rouen. Le projet de prolongement du RER E jusqu'à Mantes, c'est très bien, mais c'est pour 2020. Que fait-on aujourd'hui ?"

Parmi leurs propositions, les usagers demandent à la SNCF de séparer le trafic banlieue du trafic grande ligne, une spécificité du réseau Saint-Lazare, avec la création d'une voie dédiée. Ils demandent aussi une meilleure gestion des incidents avec des trains et du personnel supplémentaires et une véritable information des usagers.

Tarifs injustes

"Quand on habite à Vernon, explique Nicolas Catteau, de l'association "Vernon Train de vie", on paye l'abonnement 220 euros par mois pour venir à Paris. Le trajet entre Vernon et l'Ile-de-France dure quelques minutes mais il coûte 80 euros en plus de la carte orange. A ce prix, nous avons des trains saturés, non chauffés et en retard."

Les usagers réclament une remise à plat entre les régions concernées des tarifs pratiqués entre Paris et Rouen. En Picardie, un pass a été instauré, permettant aux usagers travaillant à Paris de bénéficier d'une réduction sur leur abonnement.

Vincent Michelon

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Article du Parisien du 12 mars 2010

Les usagers du Mantes-Paris déguisés en vache

C'est un troupeau de bétail que transportait, hier matin, le train de 7 h 33 reliant Mantes-la-Jolie (Yvelines) à Paris. Pour protester contre les conditions de transport dans ce que certains appellent des «bétaillères », des associations d'usagers de la SNCF ont distribué près de mille masque de vache aux passagers. A leur descente du train, à Saint-Lazare, certains d'entre eux ont même meuglé pour imiter l'animal. «Les voyageurs ont joué le jeu, témoigne Louis Gomez, du comité des usagers des gares de Bonnières et de Mantes-la-Jolie. Cela montre bien que, contrairement à ce que dit la SNCF, il existe un réel mécontentement du public. »

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jeudi 11 mars 2010

Interview de Franck Menant sur IDFM Radio Enghien le 11 mars 2010

Interview de Franck Menant responsable de la gare de Bréval pour le comité dans le journal d'IDFM Radio Enghien du jeudi 11 mars 2010 sur l'opération "Meuh" organiser par des associations membres de l'AAUPSL.
Pour écouter l'interview, appuyez sur le bouton vert ci-dessous à gauche.





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lundi 25 janvier 2010

Article du Courrier de Mantes du 20 janvier 2010

Cheminots et usagers SNCF sur la même ligne

Retards des trains, problème de cadencement, tensions sur les quais... Mercredi, cheminots et usagers de la SNCF se sont réunis à la maire pour parler de leurs problèmes respectifs. Qui ont, finalement, les mêmes causes.

Mercredi 13 janvier, à 20h30, la mairie de Mantes-la-Ville a accueilli une réunion inédite entre l'Assemblée des associations d'usagers de Paris-Saint-Lazare, créée le mois dernier, et trois syndicats de la SNCF (CGT, Sud Rail, et l'Unsa). Soit une quinzaine d'usagers de la SNCF et une dizaine de syndicaliste rassemblés pour « un échange d'informations ». Tous pensent que la « gravité de la situation », à savoir les retards répétés des trains et leurs conséquences, notamment la tension entre voyageurs et cheminots, rend nécessaire « l'établissement d'un dialogue permanent ». Et ce, même si « la direction de la SNCF n'est pas favorable à une réunion comme celle-ci », a avancé un participant.

Usagers et cheminots pourraient bien réaliser que ce sont des politiques publiques qui ont conduit la SNCF dans l'état de « sous-investissement matériel et humain » qu'elle connait aujourd'hui. La figure de l'usager récriminant qui invective l'agent SNCF, c'est fini, assure Louis Gomez. Le président de l'association des usagers SNCF du Mantois a, pour sa part, toujours prôné un tel dialogue. Il survient à un moment où « les usagers se rendent compte de plus en plus que la cause de leurs problèmes, ce sont pas les cheminots ».

Les usagers constatent que la mise en place du cadencement il y a un an, à laquelle ils étaient favorables, est un échec. Réponse des syndicalistes : « L'ensemble des organisations syndicales y étaient également favorables. Mais elles ont tout de suite dit : "Ça ne passera pas". Et en effet, à partir de Mantes-Station, ça ne passe pas parce qu'on n'a pas pensé aux infrastructures. Résultat, tout le monde, cheminots et usagers, est à la peine. »

« Il y a un risque que cela pète » prévient un usager face aux tensions palpables sur les quais. Reste que la question du retard des trains est « banalisée à l'extrême » selon un cheminot. Et le cadencement fait qu'un petit retard continue de se répercuter une heure plus tard sur la ligne. Tous les participants s'accordent pour dénoncer le vérité officielle qui minore les retards. « Les retards de moins de cinq minutes ne sont plus comptabilisés, ni les trains supprimés. La SNCF a cassé le thermomètre », résume Sud Rail.

Syndrome France Télécom

Les usagers apprennent qu'aux heures de pointe, lorsque les trains « se touchent quasiment », l'agent d'aiguillage est souvent contraint à des arbitrages cornéliens. Par exemple, des pénalités différentes s'appliquent selon qu'un retard concerne un train Intercité, Transilien ou de fret. Entre la logique économique et le service rendu aux voyageurs, l'agent doit faire des choix parfois contraires à la conception qu'il se fait du service public.

Plusieurs usagers, pendant la réunion de mercredi, ont assuré avoir entendu dans le train des messages d'annonce d'agents excédés tels que « Suite à l'incompétence d'agents, nous sommes arrêtés ». Preuve, selon eux, d'un « syndrome France Télécom » rampant dans les rangs de la SNCF.

De son côté, Sud Rail a rappelé que l'entreprise publique a perdu 25 % de ses effectifs sur le secteur de Paris-Saint-Lazare en une vingtaine d'années.

C.C.

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mercredi 13 janvier 2010

Article du Démocrate du 16 décembre 2009

RENCONTRE AU SOMMET À BONNIÈRES

Usagers du train en colère : l'union est sur les rails

Face aux problèmes récurrents qu'elles rencontrent avec la SNCF, les différentes associations d'usagers du train ont décidé d'unir leurs forces. Vernon Train de Vie est bien entendu de la partie...

Les usagers de la ligne Le Havre - Rouen - St Lazare, enfin tous ceux dont les trains arrivent à St Lazare ont décidé de franchir un nouveau pas dans leur demande de prise en compte de leurs revendications face à la SNCF. En effet, samedi 16 décembre à Bonnières, pas moins de quatre associations d'usagers, se sont liguées en une « Assemblée des Associations des Usagers de Paris St Lazare ».

Pour Louis Gomez, le président de « l'Association des usagers de l'Ouest Parisien », il s'agit de « fédérer les énergies et de proposer une véritable synergie, tout en gardant les spécialités de chacun ». En effet, chaque association a son propre combat à mener.

Ainsi Anne Berard Galli, la vice-président de l'association « Bueil à toute vap'Eure » basé à Bueil dans l'Eure nous explique très concrètement le type de problème qu'elle veut solutionner « Nous luttons depuis des années pour demander un aménagement tarifaire à la SNCF qui nous fait payer 110 € par mois pour les 9 km qui nous séparent de la dernière zone tarifaire du pass Navigo. Ensuite nous devons débourser 123 € supplémentaires pour le reste du trajet, jusqu'à St-Lazare ». En effet, l'ancien tarif Orange de la SNCF s'arrête à Bréval à 9 km de Bueil ! Cela fait donc 12 € du km pour un usager des transports en commun... A Vernon on a le même problème mais le surcoût n'est pas comparable.

« Le service se dégrade d'année en année »

Le constat de toutes ces associations d'usagers est le même « le service se dégrade d'année en année : de 260 trains en retard en 2008, on en compte désormais 279 alors que l'année n'est pas encore finie » s'alarme Louis Gomez !

Mais ce qui recueille l'assentiment général, y compris celui de Didier Jaumet le président de Vernon Train de Vie (VTV), c'est le raz-le-bol de voir la SNCF jouer sur la pluralité des acteurs ferroviaires pour se défausser de ses responsabilités et (ou) faire traîner tous les problèmes qui attendent depuis trop longtemps leurs solutions. « Nous ne voulons plus entrer dans les méandres de l'organisation de la SNCF. Il faut savoir qu'il existe trois types de transports : les Transiliens, les TER et enfin les Intercités avec à chaque fois des interlocuteurs différents ! » souligne Didier Jaumet. Sans compter que Réseau Ferré de France joue aussi un rôle non négligeable dans l'organisation du trafic.

« On ne veut pas un homme de paille »

Bref pour « s'en sortir, par le dialogue », le collectif des usagers va demander un interlocuteur « unique, qui ait des prérogatives et qui puisse appuyer sur des leviers de commandes. On ne veut pas d'un homme de paille » prévient Stéphane Gibier, le secrétaire de Vernon Train de Vie.

Le collectif a de la suite dans les idées et les actions pour 2010 sont déjà planifiées, puisqu' « à partir de la mi-janvier on va demander aux usagers de donner une note à leur train, avec notion de confort, d'exactitude etc... » précise encore Louis Gomez, qui dirige son association d'usagers depuis 20 ans ! 10.000 questionnaires seront diffusés durant une semaine « pour bien commencer 2010 ! »

L'Association des Usagers de St-Lazare a décidé elle aussi de prendre des contacts avec d'autres comités d'usagers en France comme « TGV Tours » et les fameux « Fauves de Bourgogne » dont le terminus se trouve Gare de Lyon à Paris ! La bataille du rail à commencé...

Blogosphère

Pour avoir toutes les infos sur les actions de Vernon Train de Vie http://vernon45.blogspot.com
Le blog de Bueil est accessible à l'adresse suivante : http://bueiltoutevapeure.blogspot.com

T.Leconte

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mardi 5 janvier 2010

Article du Courrier de Mantes du 16 décembre 2009

Voyageurs de Paris-Saint-Lazare :
unis sur toute la ligne

Ce n'est pas au comité des usagers des gares de Rosny, Bonnières, Port- Villez, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville et Bréval qu'il faut dire que l'union fait la force. Ce principe, non seulement il l'applique déjà depuis une bonne vingtaine d'années pour obtenir de meilleures conditions de transport, mais il l'élargit.

Samedi 12 décembre, le comité était réuni en conférence de presse au Centre Louis-Jouvet avec trois autres associations de défense des usagers, « Vernon Train de Vie », « Bueil a toute Vap'Eure » et l'AVUC (Dieppe). Le but de cette réunion était de constituer une « Assemblée des associations des usagers de Paris-Saint-Lazare » qui regroupera trois départements (l'Eure, la Seine-Maritime et les Yvelines) et trois régions (Ile-de-France, Haute et Basse Normandie).

Des retards de plus en plus nombreux

Afin de dépasser les clivages territoriaux et pour permettre aux dites associations de garder leur indépendance tout en conjurant leurs efforts, l'assemblée ne prendra pas la forme d'une fédération, comme il en existe déjà, mais d'une « organisation transversale », selon l'expression de Louis Gomez, président du comité des gares de Mantes, Rosny, Bonnières, etc. Il s'agit-là d'une « démarche inédite, interrégionale et interdépartementale », démarche « de terrain qui associe nos efforts, en partant de constats très concrets et objectifs » permettant de faire collectivement des demandes très précises, dans la mesure où « on n'est pas entendu ».

Cet élargissement géographique associatif fait suite à une aggravation des conditions de transport constatées au cours de l'année par les différents comités : retards de plus en plus nombreux des trains (recensés méthodiquement), vétusté du matériel, manque d'infos et d'egards vis-à-vis des usagers de la part de la SNCF, etc. Une réunion des comités avec le président de la SNCF, Guillaume Pépy, avait laissé espérer une amélioration mais cette réunion a été « sans lendemain ».

Mettre une note aux trains

Au cours de la réunion du samedi 12 décembre, de nombreuses décisions ont été prises par la nouvelle assemblée :

Tout d'abord une demamde de dédommagement de 50 % sur tous les titres de transport pour compenser les retards du premier trimestre. Ensuite avoir enfin un interlocuteur SNCF unique qui serait responsable sur toute la ligne Paris-St-Lazare Rouen, Le Havre. Enfin s'adresser aux parlementaires pour obtenir l'abrogation d'une loi vieille de 1942, contenant entre autres un « refus d'obtempérer », permettant aux contrôleurs de dresser des procès-verbaux, ce qui permet à certains d'entre eux de le faire parfois « de façon abusive ». La nouvelle loi devra donner des moyens d'action reconnus aux associations d'usagers.

Une des premières initiatives de l'association s'adressera directement à tous les usagers à qui il sera demandé de noter les trains (note de 1 à 10) à partir de plusieurs critères (ponctualité des trains, régularité, horaires adaptés ou non, etc.)

La nouvelle association trouve également très important de « dialoguer avec tout le monde », c'est-à-dire pas seulement les interlocuteurs habituels : direction de la SNCF, élus, mais tout le personnel de la SNCF.

En résumé, l'assemblée se veut avant tout un « outil de concertation premettant de discuter et d'avancer. » Elle doit mettre en place prochainement un site Internet.

J.-M. G.

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Article du Parisien du 14 décembre 2009

Les usagers SNCF de l'Ouest parisien s'unissent

Alors que la grève sur le RER A n'en finit pas de s'éterniser, d'autres usagers quotidiens des transports en Ile-de-France ont décidé d'unir leurs forces. Samedi 12 décembre, à Bonnières-sur-Seine, les représentants de plusieurs associations d'usagers de la gare de Paris-Saint-Lazare se sont regroupés en collectif.

« Nous n'avons pas voulu créer une énième fédération, mais une assemblée avec un fonctionnement collégial qui va nous permettre de gagner en visibilité », expliquait Louis Gomez du Comité des usagers des transports de l'Ouest francilien, Ces associations d'Ile-de-France, de Haute et de Basse-Normandie font aujourd'hui toutes le même constat, celui du refus de dialogue de la direction SNCF et « le manque d'enseignement tiré de l'incident lié à la fermeture soudaine de la gare Saint-Lazare en janvier 2009 », un incident qui avait alors provoqué une pagaille monstre. Ils dénoncent également les mauvaises conditions de transport récurrentes et des perturbations qui se manifestent quotidiennement.

Une réduction de 50 % sur les abonnements

Cette création d'une nouvelle assemblée des associations d'usagers a plusieurs motivations, comme l'explique Louis Gomez : « Il s'agit avant tout de donner plus de poids à nos actions. Notre dénominateur commun, c'est cette gare Saint-Lazare, la deuxième plus importante d'Europe. Nous allons commencer par porter une demande d'une réduction de 50 % des abonnements sur le dernier trimestre pour des retards constants. Nous allons aussi demander un interlocuteur SNCF unique pour toute la ligne, mais également une abrogation de la loi de 1942 qui permet à un agent de dresser un procès-verbal pour refus d'obtempérer. »

Mais les associations veulent surtout faire pression sur les responsables politiques régionaux et les parlementaires pour obtenir des moyens reconnus d'action : « Aujourd'hui, quand nous faisons une grève de présentation des titres de transport, nous sommes toujours dans l'illégalité. » La nouvelle assemblée annonce d'ores et déjà des actions à venir en gare Saint-Lazare et la création d'un site Internet commun pour fédérer les quelque 25 000 à 30 000 personnes concernées.

Antoine Hasbroucq

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